De la naissance à l'âge de 3 ans, le développement du cerveau de l'enfant est le plus rapide de toute sa vie.
obtenir la science des expertsLe cerveau connaît une période de développement étonnante après la naissance, la maturation progressive du cerveau donnant lieu à l'acquisition de compétences psychomotrices, du langage, du développement social et émotionnel et de fonctions cognitives telles que l'attention et l'apprentissage.
Un fœtus de 4 semaines forme de nouveaux neurones à un rythme de 250 000 par minute. Cette rapidité de développement se reflète dans les taux d'utilisation du glucose. Au cours des quatre premières années, le cerveau de l'enfant utilise deux fois plus d'énergie sous forme de métabolisme du glucose que celui de l'adulte.
Cette période de développement incroyable et rapide crée une fenêtre d'opportunité dans laquelle le cerveau est particulièrement sensible à l'expérience et à l'acquisition de nouvelles informations. Les expériences vécues par l'enfant pendant cette période façonneront l'architecture de son cerveau et ses connexions neuronales.
Les progrès de la recherche sur le développement neurologique du nourrisson mettent en évidence la nature cruciale de l'expérience dans la formation du cerveau, le rôle de la nutrition dans le développement de la santé et l'importance de la stimulation de l'apprentissage.
L'axe intestin-cerveau est un sujet d'actualité qui fait référence à la liaison entre les centres cognitifs et émotionnels du cerveau et les fonctions intestinales. Plusieurs études préliminaires ont montré que le stress peut perturber la composition du microbiote, ce qui peut affecter le comportement, l'expression des gènes dans le cerveau et le développement du système nerveux. Sylvie Rabot aborde les réponses cérébrales et comportementales au stress, et comment la dysbiose du microbiote intestinal pourrait contribuer à la pathophysiologie des troubles de l'anxiété et de l'humeur chez l'homme.
Sylvie Rabot est chercheur à l'INRAE (Institut national de la recherche agronomique) et à l'Institut MICALIS. Elle est membre de la Société française de microbiologie, de la Société française de neurosciences et de l'Académie vétérinaire de France. Auteur de plus de 80 publications scientifiques, ses activités de recherche actuelles portent sur l'axe microbiote intestin-cerveau.
Les fondements du développement neurologique tout au long de la vie d'un individu sont établis au cours des 1000 premiers jours de vie (2 ans). Au cours de cette période, un apport adéquat de nutriments est essentiel au bon développement neurologique et au fonctionnement du cerveau tout au long de la vie. Parmi ces nutriments, les preuves concernant la choline se sont accumulées mais n'ont pas été largement rassemblées à l'aide d'approches systématiques.
Dans ce webinaire, le Dr Ronchi aborde en profondeur le développement du microbiote intestinal, soulignant des découvertes intéressantes telles que la voie d'accès qui abrite généralement la plus grande diversité microbienne et le rôle précis du microbiote dans la santé et le développement des organes. Elle explique également les avancées actuelles de la recherche sur l'axe intestin-cerveau, ses processus et la manière dont il peut affecter notre comportement, nos fonctions cérébrales et notre santé mentale. Les recherches qu'elle mène actuellement dans son laboratoire sont basées sur les questions ouvertes suivantes, au sujet desquelles elle fournit une mise à jour détaillée de l'état d'avancement :
Le Dr Ronchi est chercheur principal au département de recherche biomédicale de la faculté de médecine de l'université de Berne. Elle a obtenu un diplôme de recherche postdoctorale. Elle cherche à comprendre comment le microbiote intestinal façonne et éduque les réponses immunitaires du système nerveux central (SNC) de l'hôte dans des conditions stables et inflammatoires, en particulier pendant l'auto-immunité, pour la recherche translationnelle dans le domaine des maladies neuro-immunologiques. Le Dr Ronchi a reçu une subvention du Biostime Institute for Nutrition and Care (BINC) dans le cadre de notre programme de financement 2019 sur "Le rôle du microbiote dans l'homéostasie cérébrale à l'âge adulte et au début de la vie".
Le BINC est ravi d'annoncer les bénéficiaires du Programme de partenariat de recherche 2024 ! Cette année, nous sommes fiers de reconnaître trois chercheurs exceptionnels dont les travaux novateurs font progresser leurs domaines respectifs : Prof. Jeffrey Craig, Dr. Harriët Schellekens, Prof. Francesca Lembo. Nous sommes ravis de soutenir leur parcours et attendons avec impatience l'impact transformateur de leur recherche.
Le syndrome du côlon irritable (SCI) est le trouble le plus courant des interactions entre l'intestin et le cerveau diagnostiqué en gastro-entérologie chez les enfants et les adultes. Outre les réactions intestinales accrues telles que les crampes et la diarrhée, les récepteurs de la douleur semblent être plus sensibles.
La choline est un nutriment essentiel dont la disponibilité pendant la grossesse conditionne le développement neurologique du fœtus et a des répercussions à vie sur la santé cognitive et cérébrale de la progéniture.
Pendant la petite enfance, les axones neuronaux subissent une myélinisation rapide, qui se consolide lentement dans l'espace et dans le temps jusqu'à l'âge adulte pour assurer la neurotransmission et les fonctions cérébrales. Le cortex préfrontal, qui subit une myélinisation plus tardive chez le nouveau-né, est affecté par le statut microbien intestinal néonatal et joue un rôle important dans le développement du cerveau au début de la vie.
L'hypoxie-ischémie néonatale (HI) est une cause majeure de mortalité et d'invalidité chronique. La lactoferrine (Lf) est la principale protéine de lactosérum du lait qui présente des propriétés de fixation du fer, anti-inflammatoires et antiapoptotiques capables d'inverser les lésions cérébrales dues à l'HI.
Ce projet permettra de comprendre les mécanismes de base des fonctions d'apprentissage et de mémoire, ce qui ouvrira la voie à de nouvelles découvertes pour traiter les populations humaines touchées par des troubles neurologiques chroniques de la mémoire et de la cognition.
La composition du microbiote intestinal peut influencer le développement du cerveau et la nutrition maternelle peut influencer à la fois le microbiote de la progéniture et la neurogenèse cérébrale, ainsi que les capacités cognitives et comportementales ultérieures (alimentaires, sociales, locomotrices, exploratoires). Nous émettons l'hypothèse que le microbiote intestinal des bébés prématurés est un facteur déterminant de leurs trajectoires développementales.
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